Ma prime enfance
J' ai été parachuté le 2 mars 1964, sur cette terre, dans un couple qui à peine former, n'eut guère le temps de me désirer. Mais bon, ils m'accueillirent fort gentiment et comme tous les parents furent bien contents. Moi, je les avais choisis en fonction de ce que j'avais à vivre : j'avais déjà fait des bêtises dans une autre vie et il fallait que j'arrive à passer de nouvelles épreuves sans refaire les mêmes....
J'avais aussi une mission à accomplir : apporter à cette nouvelle maman, la preuve de la vie éternelle, la Bonne Nouvelle. J'ai réussi ma mission mais pas mon examen....
d'une première union,
Mon père avait déjà eu deux enfants dont il se fichait comme de sa première chemise et maman avait deux garçons dont l'un lui avait été enlevé par vengeance par son ex. J'avais donc en arrivant au monde un demi-frère de quatre ans mon aîné : Mario.
Maman qui ne souhaitait pas spécialement être mère, n'avait vraiment aucune idée du prénom qu'elle me donnerait ; elle aimait bien Gabriel mais avait peur de m'affubler d'un nom en peu démodé aussi me le donna t-elle comme deuxième prénom. Gabriel ! Evident, celui qui annonce les bonnes nouvelles ! Embarrassée pour le prénom usuel, elle décida de prendre le nom de la mère et du père : ma maman s'appelle Janine et mon papa Jacques, ce fut donc Jean-Jacques ! là aussi, le nom de deux apôtres et ma grand-mère s'appellait Marie. Soyez sûre que dans la vie, il n'y a jamais de " hasard".!!! Ma vie fut celle de tous les bambins jusqu'à trois ans, joyeux, en peu clown, j'amusais beaucoup la galerie....
Un jour, mes parents se séparèrent et là, je fus privé de ma maman pendant quelques mois, ce fut dur pour moi. Mais un jour, la situation s'aplanit et je revins avec maman. Que la vie fut douce alors ! Maman partait travailler tous les jours mais je savais que je la retrouverais chaque soir. J'étais tellement heureux que je ne savais que faire pour l'aider : je rangeais la vaisselle dans le buffet, je branchais la lampe et même quand je jouais au dehors avec mes petits copains, je pensais à elle, en lui portant à chaque instant trois boutons d'or ou deux fleurs de pissenlit. J'avais ma maman pour moi tout seul ! Mon frère Mario était resté chez notre grand-mère. La maison de notre Grand-mère était vieille mais grande, elle comportait de grandes pièces qu'elle louait ; quand elle en récupéra une, nous revînmes habiter près d'elle. Mais auparavant, maman eut un ami qui venait la voir. Il n'avait pas la même couleur de peau, il était grand, il était beau et avait une belle auto. Quand il arrivait, je savais que maman serait contente aussi j'allais le chercher et je lui donnais la main pour l'amener vers elle comme un cadeau. Un jour, il repartit très très loin pour son travail......
Quelques mois plus tard maman qui nous avait dit qu'elle attendait un bébé, Mario et moi étions contents et lorsqu'elle nous appelait pour que nous posions notre main sur son ventre, parce qu'elle bougeait, nous n'osions plus respirer !
Un jour, notre petite soeur est née, maman nous aimait toujours, je le sais maintenant mais parfois je prenais en peu ombrage de ce bébé qui prenait tout son temps et dont maman éblouie, n'arrêtait pas de vanter les qualités et l'intelligence.