prince-charmant

Amou, amour quand tu nous tiens !

Aurore reste quelques mois sans travail mais bon, je suis là ! Et tous les deux, je nous trouve tellement bien ensemble ! Elle est capricieuse et me fait tourner en bourrique mais je l'aime tellement que je lui pardonne tout !

Elle sait si bien se montrer câline et enjoleuse....et j'ai tant besoin d'amour !

Dommage que dans les moments les plus doux, elle sait me décocher la flèche qui ira me blesser jusqu'au fond de mon coeur !  Bien vite elle se fait pardonner car elle a besoin de moi. De cela je ne me rends pas compte, j'imagine qu'elle regrette vraiment et qu'elle m'aime, elle aussi.

Bientôt, elle sera embauchée ( un C.D.D) dans un centre de rééducation, implanté hors de la ville, pas trop pratique pour y aller ni pour en revenir. Le transport s'arrête au loin et il lui faut marcher pour y arriver. Moi, je commence le matin très tôt mais le soir, il arrive qu'elle termine tard, aussi au lieu de me coucher de bonne heure, je vais la chercher en voiture. Elle me culpabilise de ne pouvoir l'emmener le matin, pourtant elle sait mes horaires ! Elle me menace même de se trouver un autre Jules qui le fera à ma place. Un soir, nos amis viennent et dans la conversation Christine parle de son travail avec elle :

-" Mais il n'y a pas de transports par là ! Comment tu fais ?"

-" C'est pas grave, ya les copains !" a t-elle répondu d'un ton léger.

 je me suis senti vraiment mal à l'aise : j'ai bien vu que mes amis ont été choqués .....

Heureusement que maman n'est jamais venue beaucoup nous voir, elle aurait pu venir et entendre derrière la porte quelque dispute. NOus allons  la voir rapidement et je suis déçue qu' Aurore vienne toujours en faisant la gueule. Un jour, nous sommes allés faire un petit tour en ville avant d'y aller et nous avons croisé une de mes connaissances et forcément, je lui ai présenté Aurore ma fiancée. Cela l'a bien fait rire !

En arrivant chez maman, elle a remis ça :

-" J'en ai appris de belle en ville !"

-" Ah bon ? Quoi donc ?" maman s'attendait à une mauvaise nouvelle....

-" Il paraît que je suis la fiancée de jean-Jacques !"

Maman en est restée pantoise de surprise ! tellement choquée ! Je ne lui avais jamais amené aucune fille à la maison ! Tellement d'autres auraient été flattées ! Aurais-je dû dire " ma maîtresse " peut-être que cela lui aurait mieux plu ?

Parce que pour moi, oui, c'était ma fiancée, j'avais envie de me marier. Dans cette perspective, j'avais, un samedi matin qu'elle travaillait, été ouvrir un compte éparge-logement...

 Un soir, que nous étions à la maison tous deux, je me suis laissé embobiner par un assureur qui ne nous lâchait pas la grappe alors que nous avions envie d'être  tranquilles. "Avec votre métier vous êtes toujours sur la route, s'il vous arrivait quelque chose votre amie qui n'a pas de travail..." de bons arguments qu' Aurore a trouvés très pertinents. Il m'a fait une bonne assurance-vie de cinq millions sur sa tête......

  Quand il fût partie, elle me dit cyniquement : " comme ça tu peux crever, j'aurai ce qu'il me faut !"

   Au bout de quelques mois, son C.D.D se termina, elle redevint ma gentille Aurore......elle avait envie que l'on aille retrouver sa mamie en vacances au Puy-de-Dôme. J'adorais la mamie !

 Les vacances passées, Aurore était censée être toute la journée à la maison mais elle se rendait très souvent chez sa maman ( son papa était parti vivre à Dijon chez son amie et sa maman vivait avec quelqu'un d'autre) Elle habitait un village voisin complètement à l'opposé du quartier de la ville où nous logions, je ne sais comment elle s'y rendait mais elle n'avait aucun mal. Lorsque je rentrais le soir, le dîner n'était pas prêt, quelquefois, elle n'était pas là et rien n'était fait.

-" Ce n'est pas parce que "mons ieur" travaille que je dois te servir de bonniche !" me disait-elle et j'avais intérêt de veiller le samedi à remplir le frigo ! On avait l'impression qu'elle m'en voulait d'avoir du travail, d'ailleurs mon travail c'était de la rigolade à l'entendre : "tu te promènes toute la journée !" Mais avec tout ça, je mange mal, je dors peu, je suis anxieux et .....un soir : nous étions chez maman et pour une fois Aurore qui avait la sienne avec nous, était charmante. Il était tard, les deux dames papotaient à n'en plus finir et pour abréger en peu, j'étais sorti dehors suivi par Aurore qui n'a eu que le temps de me recevoir : je me suis évanoui. Le temps qu'elles me portent sur le lit de maman, j'ai ouvert l'oeil et toujours taquin, je leur ai fait " coucou" en riant. Mais maman a eu très peur, je l'entendais sur mon nuage, répéter, paniquée " mon gamin, mon gamin ! " Elle me fit mille recommandations :

-" Surtout si cela te reprend, tu vas voir le médecin !"



25/06/2012
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